Sans surprise, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, 67 ans, a été réélu mardi par l'Assemblée générale de l'ONU pour un deuxième mandat de cinq ans aux fonctions de secrétaire général des Nations unies lors d'un vote par acclamation. Son élection était quasi-certaine, Ban Ki-moon n'ayant pas de rival déclaré. Il avait en outre reçu vendredi le soutien des quinze pays du Conseil de sécurité. Son mandat actuel s'achève le 31 décembre 2011. Son deuxième mandat va donc courir du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2016.
Ban Ki-moon n'a pas le charisme de son prédécesseur Kofi Annan, mais ce bourreau de travail a retrouvé un certain lustre avec ses positions courageuses pendant le printemps arabe. Le diplomate sud-coréen a critiqué le président syrien Bachar al-Assad au point que ce dernier ne veut plus le prendre au téléphone. Il n'a pas ménagé non plus ses critiques à l'égard du Libyen Mouammar Kadhafi et s'est personnellement impliqué dans la crise ivoirienne.
Quelques critiques
"Maintenant qu'il va être débarrassé du fardeau d'avoir à rechercher des appuis pour sa réélection, nous espérons qu'il aura plus de temps à consacrer à la lutte pour les droits de l'homme partout dans le monde", a déclaré le directeur de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, Philippe Bolopion.
Car Ban Ki-moon a été la cible de critiques pour sa discrétion sur les violations des droits de l'homme en Chine, qu'il a épargnée pour ne pas mécontenter ce membre permanent du Conseil de sécurité. Il n'a ainsi pas abordé le cas du prix Nobel de la paix chinois emprisonné Liu Xiaobo lors d'une rencontre avec le président chinois Hu Jintao en novembre dernier. Ses critiques estiment d'ailleurs qu'il est trop prudent à l'égard des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne, Russie).