• L’info. La résolution du président palestinien Mahmoud Abbas qui accorde à la Palestine le statut "d'Etat observateur non membre" de l'ONU a été voté jeudi soir. Il permet à la Palestine d’être reconnue comme un Etat et non plus comme un territoire. Les Etats-Unis ont voté contre et ont déjà tenté in extremis, mais en vain, de convaincre Mahmoud Abbas de reculer.
>> Ce que ce nouveau statut changera :
• Une victoire diplomatique. Le vote de la résolution ouvre la voie à un meilleur statut international qui permettra aux Palestiniens de "négocier, non plus comme territoire occupé, mais comme un pays occupé dont on connait les frontières et la capitale", analyse Elias Sanbar, ambassadeur de la Palestine à l’UNESCO, interrogé sur Europe 1. De plus, le statut d'Etat observateur, dont seul le Vatican bénéficie actuellement, permet aussi à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux. "La Palestine pourra signer toutes les conventions internationales", se réjouit le diplomate. En revanche, elle n’aura pas le droit de vote.
• Un recours en justice. Evidemment, ce changement de statut n’est pas vu d’un bon œil par les Israéliens. Ce qui les inquiète le plus - ainsi que les Américains - c'est la possibilité pour les Palestiniens de rejoindre la Cour pénale internationale et d'y porter plainte contre Israël. L'Autorité palestinienne a dit qu'elle s'en réservait le droit afin d'obliger l'Etat hébreu à renoncer à sa politique de colonisation en Cisjordanie.
• Un risque de représailles. Israël et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions en cas de vote positif. Le Congrès pourrait ainsi bloquer 200 millions de dollars d'aide promis par Washington aux Palestiniens. Israël pourrait de son côté bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité palestinienne ou réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens.