Vendredi était une journée d’amitié affichée pour Barack Obama et Nicolas Sarkozy. Les présidents américains et français se sont affichés côte-à-côte à plusieurs reprises, d’une part pour rassurer sur la crise de la dette et, d’autre part, pour clore le chapitre de l’intervention en Libye. Récit d’une opération médiatique en trois actes.
Acte 1 : clore le G20 du rapprochement
Le président français a clôturé le sommet du G20 à Cannes par une conférence de presse au cours de laquelle il a insisté sur le projet cher à la France : une taxe sur les transactions financière inspirée de la taxe Tobin. Ce fut l’occasion pour Nicolas Sarkozy de souligner le rapprochement franco-américain sur la question.
"Quand la France a engagé ce combat, la France était absolument seule", a-t-il insisté, avant de souligner que les Etats-Unis ne rejettent plus un tel projet. "Je vous rappelle qu'on partait d'une situation de blocage absolue", a ajouté le président français.
Acte 2 : célébrer l’opération conjointe en Libye
Une fois le G20 terminé, les présidents américains et français se sont retrouvés devant le monument aux morts des deux guerres mondiales, à Cannes, pour "saluer l'action des militaires français et américains" pendant l'opération de l’Otan en Libye.
"Monsieur le président, ici en France, pour nous, vous n'êtes pas simplement le président des Etats-Unis d'Amérique, vous êtes le président Obama, avec ce que cela représente d'espoir dans le monde, les Etats-Unis à nouveau aimés, respectés partout dans le monde", a lancé Nicolas Sarkozy.
"Nous sommes des sociétés où la diversité est considérée comme une force, où l'on peut devenir président même si on s'appelle Obama ou Sarkozy. Nous avons un credo commun : la vie, la liberté et la poursuite du bonheur", a renchéri Barack Obama.
Acte 3 : l’interview commune, toute en complicité
La journée s’est terminée par une interview commune accordée aux journaux de 20 heures de TF1 et France 2, intervention qui a servi à souligner la confiance qui règne entre les deux pays. "Etant donné que nous avons beaucoup travaillé ensemble, Nicolas et moi-même, nous avons un lien excellent et nous l'avons toujours eu", a déclaré Barack Obama, avant d’ajouter : "Nicolas a toujours été un partenaire ouvert, qui travaille beaucoup, qui a beaucoup d'énergie".
"Cela fait bien longtemps qu'on n'avait pas eu une Amérique aussi attentive aux autres", a renchéri Nicolas Sarkozy, avant d’afficher sa complicité avec son homologue américain, soulignant qu’il l’avait rencontré avant qu’il ne soit élu. "On parle très librement. Quand il n'est pas d'accord, il m'appelle, et quand j'ai une difficulté, je lui dis", a-t-il poursuivi, pour clore la journée en tandem de deux présidents (bientôt) en campagne pour leur réélection.