"Des actes de violence d'une grande lâcheté". L'EI, un groupe de jihadistes extrémistes qui veut instaurer un califat en Irak et en Syrie, a affirmé mardi avoir décapité le journaliste américain James Foley. Une exécution qui a ému les Etats-Unis et poussé Barack Obama à prendre la parole, estimant notamment que les djihadistes de l'Etat islamique étaient un "cancer" dont l'idéologie est "en faillite".
"Le monde entier est atterré par le meurtre brutal de James Foley", a poursuivi le président américain pour qui "l'Etat islamique ne parle au nom d'aucune religion (...) Aucun Dieu ne soutiendrait leurs actes (…) Ils ont saccagé des villes et des villages, tuant des civils innocents et non armés dans des actes de violence d'une grande lâcheté", a-t-il lancé, le visage grave, lors de cette allocution depuis Edgartown, dans le Massachusetts, où il passe des vacances en famille. "Ils ont enlevé des femmes les soumettant à la torture, au viol, à l'esclavage. Ils ont assassiné des musulmans - aussi bien sunnites que chiites - par milliers. Ils s'en sont pris aux chrétiens et aux minorités religieuses", a-t-il encore déclaré.
Les Etats-Unis seront "vigilants et implacables." Barack Obama a également assuré que les Etats-Unis seront "vigilants et implacables. Quand des Américains sont visés quelque part, nous faisons ce qui est nécessaire pour que justice soit faite", a-t-il mis en garde, appelant à "un rejet clair de ce type d'idéologies nihilistes".
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Par ailleurs, selon les informations d'Europe 1, le djihadiste qui décapité James Foley a été identifié : il s'agit d'un citoyen britannique. Chargé d’exécuter les basses besognes du groupe terroriste, il est même surnommé "l'Anglais". "Il semble de plus en plus probable" que le bourreau non identifié soit britannique, a déclaré peu de temps après le Premier ministre britannique David Cameron.