Obama et Romney dans les starting-blocks

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Les deux candidats à la Maison-Blanche s’affrontent, mercredi, à la télévision.

Que peuvent bien faire les deux candidats à la Maison-Blanche à trois jours du premier débat télévisé ?  Si les deux camps adverses s'efforcent publiquement de dédramatiser l'enjeu de cette confrontation, Barack Obama et Mitt Romney se préparent, en fait, activement au duel télévisé du 1er octobre. Europe1.fr lève le voile.

Retraite au calme et fausse modestie

Les deux prétendants à la Maison Blanche ont allégé leurs agendas pour préparer l'échéance, le président étant arrivé dimanche dans le Nevada et Mitt Romney atterrissant lundi soir à Denver.

A cinq semaines de l'élection, la stratégie est transparente : quoi qu'il arrive mercredi soir à Denver, il sera plus facile d'expliquer une mauvaise performance. C’est pourquoi les deux camps vantent davantage les qualités de l’adversaire que celles de leur candidat. Mais chaque camp est bien conscient des points faibles de chacun des prétendants à la présidence.

Romney doit vaincre les sondages

Le candidat républicain, Mitt Romney, aborde le premier des trois débats en retard dans les sondages nationaux et dans les intentions de vote dans les "Swing States", ces Etats-pivots qui décideront de l'issue de l'élection du 6 novembre. 

Il reste également affaibli par la "vidéo des 47%", un enregistrement clandestin d'un discours tenu devant des donateurs dans lequel il qualifie près de la moitié de la population américaine d'assistés dépendant des subventions fédérales, ne payant pas d'impôts et se considérant comme des victimes.

Obama doit travailler ses discours

Du côté de Barack Obama, le président sera en dehors de sa zone de confort mercredi soir puisque contrairement à lui, Romney a participé à plus de 20 débats depuis le début de l'année. Le républicain est donc rompu à l’exercice du duel. Si les deux hommes, tous deux diplômés en droit de l'université d'Harvard, sont de brillants communicants, Barack Obama passe pour fournir parfois des réponses trop académiques. "Le président doit parler de façon plus concise. Il a tendance à parler trop longtemps", explique à l'AFP Alan Schroeder, auteur d'un livre sur les débats présidentiels.

De plus, l’histoire a montré, à l'exception de Bill Clinton en 1996, que les premiers débats ont généralement profité au challenger, mieux préparé que le président sortant aux joutes des primaires.

Instaurés en 1960, ces débats ont acquis une importance historique dans les élections présidentielles américaines. Le moindre faux pas ou l'ombre d'une hésitation dans une réponse peuvent enterrer un candidat.