Perdre la tête des Etats remportés par les républicains, "ça fait mal", a reconnu Barack Obama, mercredi en fin de journée. "Ce qu’il y a de plus difficile, depuis quelques jours, c’est de voir des fonctionnaires extraordinaires qui ne peuvent plus travailler, en tout cas dans l’immédiat", a-t-il confié, lors d’une conférence de presse.
Néanmoins, le président américain se veut optimiste pour l’avenir de son pays. S’il reconnaît "qu’il sera difficile de nous mettre d’accord, il va falloir trouver un terrain d’entente pour continuer d’avancer", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse mercredi en fin de journée.
"Pas facile de régler tous nos différends"
"Il ne va pas être facile de régler tous nos différends, tous nos désaccords", a-t-il ajouté, soulignant qu’il fallait maintenant "se respecter l’un l’autre et nous concentrer sur les sujets qui touchent", les Américains tels que le chômage, la santé, ou encore l’économie.
"Nous avons fait beaucoup de progrès", depuis l’élection de 2008, "mais beaucoup d’Américains n’ont pas senti ces progrès", a regretté Barack Obama. Le président américain dit, toutefois, ne pas regretter ses choix politiques, notamment concernant les banques. "On a tellement voulu faire vite et changer les choses, on a un peu été dépassé par les événements", a-t-il admis, soulignant qu’il "comprend que certains n’aient pas apprécié".
"Je vais devoir écouter toutes les idées qui vont être présentées", pour améliorer l’économie américaine, "et si les républicains ont de bonnes idées, alors on essaiera. Nous n’écarterons pas telle ou telle idée parce qu’elle est républicaine ou démocrate".
"Aucun parti n’a le monopole de la sagesse"
Au sujet de la réforme du système de santé mise en place par Barack Obama et très critiquée par les républicains, le président américain n’envisage pas de revenir dessus. "Néanmoins, si les républicains proposent de bonnes idées pour réformer notre système de santé, j’en tiendrai compte", a-t-il déclaré. Mais "nous considérons que nous ne pouvons retomber dans les disputes de ces deux dernières années", a-t-il précisé, ajoutant qu’ "aucun parti n’a le monopole de la sagesse".
Barack Obama a également défendu sa politique en matière de dépenses."Il faut investir pour se développer", a-t-il expliqué, "je pense que le message envoyé aux républicains est que nous voulons davantage d’emplois et que si cela n’alourdit pas notre déficit, nous serons tous d’accord". "Je continuerai à faire des compromis comme cela a déjà été le cas dans le passé", a-t-il conclu.