>> L'info. Après la fusillade de Newtown qui a fait 27 morts, le président américain avait promis un renforcement de la législation sur les armes à feu. Mardi, la Maison-Blanche a confirmé que Barack Obama allait soutenir l'initiative de la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, qui compte proposer l'an prochain au Congrès, de rétablir l'interdiction des fusils d'assaut semi-automatiques en vigueur de 1994 à 2004. Cette législation pourrait ainsi permet de bannir la vente, le transfert, la fabrication et l'importation d'une centaine de modèles d'armes.
Barack Obama "soutient activement, par exemple, l'intention de la sénatrice Feinstein de remettre sur la table une loi qui réinstaurerait l'interdiction des armes d'assaut", a déclaré lors de son point de presse quotidien le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. Cette loi fédérale votée en 1994 sous l'administration de Bill Clinton a expiré en 2004. Elle interdisait la production et la vente des armes d'assaut, mais le Congrès n'a jamais renouvelé le texte.
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Le porte-parole a ajouté que le président américain allait aussi défendre toute tentative de bannir les chargeurs à grande capacité pouvant contenir des dizaines de munitions ainsi que la possibilité que des individus sans aucune licence puissent vendre des armes en privé.
• Quelle loi ? La liste des armes interdites par la proposition de la sénatrice Feinstein inclurait des fusils et pistolets semi-automatiques, tandis que les chargeurs de plus de dix balles seraient aussi prohibés. Selon ce texte qui sera présenté au premier jour de la prochaine session du Congrès le 3 janvier, seules les nouvelles armes seront par ailleurs concernées. Le texte exemptera aussi plus de 900 modèles utilisés pour la chasse ou le sport, ainsi que des armes antiques et manuelles.
• Un risque de blocage ? Les chances que cette loi aboutisse dépendent toutefois du soutien que choisiront d'apporter les nombreux élus proches du puissant lobby des armes, la NRA, au Congrès, et notamment les chefs républicains de la Chambre des représentants. Sans leur accord, aucun texte ne peut atteindre l'hémicycle.