L’insurrection libyenne est plus que jamais sous la menace de l’armée restée fidèle à Mouammar Kadhafi. Le leader libyen a annoncé jeudi que les forces gouvernementales allaient attaquer dans la soirée la ville de Benghazi, bastion de la rébellion dans l'est de la Libye. Il a en outre promis de pardonner aux rebelles qui rendraient les armes dans cette ville située à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.
"Nous allons chasser les traîtres de Benghazi", a lancé Kadhadi dans un message sonore retransmis par la télévision libyenne, ajoutant: "il faut en finir avec cette mascarade". "Détruisez leurs fortifications, pas de clémence avec eux, il faut que le monde voie Benghazi libre", a-t-il dit.
"Nous ne céderons pas un pouce de notre pays", prévient Kadhafi
"J'ai libéré Benghazi avec mon fusil (le 1er septembre 1969), Benghazi ne me trahira pas", a ajouté Mouammar Khadafi. "Nous ne céderons pas un pouce de notre pays, nous ne laisserons pas Benghazi à une poignée de traîtres".
La volonté du colonel de Kadhafi de reprendre rapidement Benghazi semble dictée par l'urgence : l'ONU va examiner dans les prochaines heures le projet de résolution prévoyant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, défendue par la Grande-Bretagne, la France et les pays arabes.
Une révolte sans précédent contre le régime de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans, a éclaté à la mi-février dans le pays. Benghazi est le siège du Conseil national de transition, l'instance dirigeante mise en place par les insurgés.