"Je croyais que j’avais tout". Il y a encore quelques mois, Ola Abbas était l’un des visages les plus connus de la télévision d’État syrienne. Aujourd’hui, cette journaliste vit en France. Auteur d’un livre intitulé Exilée, elle se confie sur Europe 1 : "il y a des moments dans la vie qui nous choquent totalement et dans ces moments on sent qu’on n’a rien : c’est ce qui m’est arrivé au début de la révolution".
"Être silencieuse en ce qui concerne le sang". Avant, elle était habituée à la "corruption", qui faisait partie du "système de vie". Mais "quand la révolution a commencé, la question était d’être silencieuse en ce qui concernait le sang, et surtout les enfants syriens", explique Ola Abbas, qui dénonce : "le peuple syrien continue à mourir par la machine de violence de Bachar al-Assad".
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Un manifeste sur sa page Facebook. En juillet dernier, la journaliste a publié un manifeste anti-régime sur sa page Facebook, ce qui lui vaut des menaces. Celle qui se dit alaouite, comme le président syrien, doit alors quitter son pays. Avec une idée en tête : Ola Abbas espère "de tout [son] cœur" y retourner un jour.