Tout dialogue semble impossible entre Israël et le Hamas alors que la guerre entre dans sa cinquième semaine. Malgré une courte trêve lundi, l'espoir d'un cessez-le-feu semble loin. La courte trêve décrétée lundi a officiellement touché à sa fin.
LES TROIS INFOS A RETENIR
- La trêve unilatérale décidée par Israël lundi a touché à sa fin.
- Le bombardement d'une école de l'ONU, qui a fait dix morts, dimanche, a vivement indigné la communauté internationale.
- Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le Hamas sont décidés à poursuivre le combat.
LES ÉVÉNEMENTS
Des tentatives de trêves avortées. Lundi, Israël a décidé d'une trêve unilatérale d'une durée de sept heures. Une décision prise au lendemain du nouveau bombardement d'une école gérée par l'Onu dans le territoire palestinien qui a provoqué des violentes critiques. Cette "pause humanitaire" est censée faciliter l'acheminement d'une aide humanitaire à la population et permettre à une partie des dizaines de milliers d'habitants chassés de chez eux par quatre semaines de combats de retrouver leurs domiciles.
Mais Palestiniens et Israéliens se sont mutuellement accusés d'avoir rompu une trêve d'une durée de sept heures censée permettre l'acheminement d'une aide humanitaire dans la bande de Gaza dès son entrée en vigueur lundi. Les autorités de Gaza ont accusé l'armée israélienne d'avoir bombardé un camp de réfugiés de la ville de Gaza, tuant une fillette de huit ans et blessant 29 personnes, tandis qu'Israël affirmait que quatre roquettes au moins avaient été tirées sur son territoire à partir de Gaza.
Finalement la trêve a officiellement touché à sa fin à 17 heures, heure française. L'armée israélienne a annoncé lundi, en fin d'après-midi, reprendre ses raids sur la bande de Gaza, où plus de 1.850 Palestiniens ont été tués.
>> La fin de la trêve à gaza : à lire ici.
Laurent Fabius hausse le ton. Le droit "total" d'Israël à la sécurité "ne justifie pas" le "massacre" de civils à Gaza, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, selon lequel une "solution politique" entre Israël et les Palestiniens "devra être imposée" aux deux parties. Laurent Fabius a évoqué notamment le bombardement de l'école de l'ONU à Rafah, dans la bande de Gaza. "Le Hamas porte évidemment une responsabilité écrasante dans cet engrenage macabre qui sert surtout les extrémismes, mais celle-ci non plus ne justifie pas ce que le secrétaire général des Nations unies a qualifié de crimes", a-t-il ajouté.
>> Ce qu'a dit Laurent Fabius, à lire ici.
Un week-end marqué par la violence. Le premier week-end d'août a été marqué par un regain de violence dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a reconnu dimanche soir avoir déclenché un tir sur une cible proche d'une l'école de l'ONU à Rafah, dans laquelle au moins dix Palestiniens ont été tués par une frappe plus tôt dans la journée. Aussitôt les réactions de la communauté internationale ont été vives.
"C'est un scandale du point de vue moral et un acte criminel", ainsi qu'une "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international", s'est indigné le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Les Etats-Unis, principaux alliés d'Israël, se sont dits "consternés" par un "bombardement honteux". François Holland a également réagi dimanche soir en qualifiant "d'inadmissible" ce bombardement et en appelant au cessez-le-feu immédiat.
>> Découvrez le reportage de notre envoyée spéciale à Rafah.