MAIS VOUS ÊTES FOU ! - Une psychiatre affirme que l'ancien athlète souffre d'un "trouble d'anxiété généralisé". Il pourrait être envoyé en hôpital psychiatrique pour examiner sa santé mentale.
LA QUESTION. Le procès d'Oscar Pistorius est toujours en cours, à Pretoria, en Afrique du Sud. La santé mentale d'Oscar Pistorius était au centre des débats mardi. L'ancien athlète, accusé du meurtre de sa petite amie, risque d'être envoyé dans un hôpital psychiatrique afin d'établir s'il souffre, comme l'affirme un témoin de la défense, d'un "trouble d'anxiété généralisé".
Quelles conséquences sur sa vie personnelle ? La psychiatre Meryll Vorster a estimé mardi que l'anxiété d'Oscar Pistorius a exacerbé sa peur de la criminalité. Selon le Dr Vorster, son "trouble d'anxiété généralisé" a eu des conséquences directes sur ses relations personnelles et sa vie sexuelle.
La vie sexuelle de Pistorius analysée. "Fonctionnait-il socialement ? Oui, on dirait que oui. Mais pas de façon optimale", a-t-elle résumé. Il se faisait de nouveaux amis "afin sans doute d'éviter d'être seul", a expliqué la psychiatre. Meryll Vorster en est ensuite venue à la vie sexuelle de l'accusé. "Ses relations sexuelles semblent avoir duré bien peu de temps", a-t-elle relevé.
En observation pendant trente jours ? Le procureur Gerrie Nel a demandé qu'Oscar Pistorius soit placé en observation pendant trente jours pour vérifier les conclusions de la psychiatre. Il a jugé que l'athlète n'avait pas l'air de souffrir de trouble d'anxiété généralisé, une affection qui se caractérise par un état d'inquiétude permanent et excessif.
Il a notamment relevé qu'Oscar Pistorius n'avait pas pris les mesures de sécurité les plus élémentaires pour assurer sa sécurité chez lui : pas de barres de sécurité aux fenêtres, absence d'une alarme fonctionnant normalement, porte de sa chambre ouverte... Une telle négligence ne cadre pas avec le tableau d'une personne anormalement préoccupée par sa sécurité, selon Gerrie Nel.
Un témoignage qui va dans le sens de la défense. Depuis le début du procès le 3 mars, la défense s'est appliquée à décrire un Oscar Pistorius ayant eu une enfance difficile, et obsédé par sa sécurité alors que les taux de criminalité sont effrayants dans le pays.
La défense veut montrer que cela a joué dans la réaction de Pistorius, quand il a abattu sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février 2013, la prenant, dit-il, pour un intrus, probablement un cambrioleur.
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