Elle dit avoir été "choquée psychologiquement". Claudia Priest, 67 ans, a été enlevée lundi à Bangui par des miliciens anti-balaka. Vendredi, l'humanitaire française a été libérée, en même temps qu'un collègue centrafricain enlevé avec elle. Elle nous a raconté samedi les conditions de son enlèvement, "très brutal".
"Traînée au sol" et "frappée à la tête". Ses ravisseurs "avaient des armes". "Ça pétaradait de tous les côtés, ils avaient des poignards qu'ils me mettaient sous la gorge", se remémore Claudia Priest, qui a été enlevée alors qu'elle rentrait de mission lundi. "Ils me menaçaient de me tuer, ils disaient 'on va t'égorger, on va te tuer'", poursuit l'humanitaire française, ajoutant que les ravisseurs l'ont "traînée au sol" et "frappée à la tête". "C'était vraiment très menaçant", affirme-t-elle.
Les miliciens - " gens incultes, inintelligents" - la traitent de "traître", de "salaud". "Il ne faut pas leur demander de réfléchir..."
"Je n'y croyais pas". "Ce sont nos gardiens qui nous ont libérés, ce n'était pas ceux qui nous ont pris", souligne Claudia Priest. Les ravisseurs "étaient contre notre libération". "Et puis quand j'ai dit 'à partir d'aujourd'hui je ne me lèverai pas, je ne m'alimenterai pas tant qu'on ne me dira pas que je pars'", ils ont pris peur. "Ils se sont dit 'on va se retrouver avec quelqu'un de malade', et c'est là qu'ils ont pris la décision de dire 'maman, on vous libère'", ajoute Claudia Priest qui confie que sur le coup, elle n'y "croyait pas".
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