Les familles des quatre otages français salariés d'Areva enlevés à Arlit, au nord du Niger, tentent de faire bouger la classe politique pour entretenir l'espoir. Dans un communiqué commun, publié mercredi, 300e jours de détention, les familles de Thierry Dole, Marc Feret, Daniel Laribe et Pierre Legrand souhaitent sensibiliser l'opinion.
"Nous ne comprenons pas pourquoi le silence est total et pourquoi il n'est pas possible d'établir un lien de réconfort entre les otages et leurs proches, comme cela se passe avec des prisonniers", écrivent-ils dans ce communiqué repris par Le Mondedaté de jeudi. Les familles appellent "tous les Français à rester mobilisés" et attendent "des initiatives efficaces".
100 millions d'euros de rançon
Elles ont été reçues le 6 juillet par Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères. "Il nous a dit sa quasi-certitude que les otages sont vivants et en bonne santé, mais que les négociations sont compliquées", explique au Monde René Robert, grand-père d'un des otages.
Selon les sources du Monde, le groupe qui retient les otages les a séparés en deux groupes et réclame une rançon de 100 millions d'euros. En février, lors de la libération de trois otages de ce groupe, 13 millions d'euros de rançon auraient été versés.