>> L'info. Il affirme que les otages sont "jusqu’à présent vivants" mais ne donne pas de détails sur les exigences des ravisseurs pour leur libération. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a publié mardi une vidéo dans laquelle l’un de ses dirigeants, Abou Zeid, assure aussi avoir proposé des négociations au gouvernement français sur le sort des quatre otages français enlevés en septembre 2010 au Niger.
"L’arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l’avons dit aux Français voici un an déjà", accuse Abou Zeid dans ce document publié par l’agence de presse mauritanienne Sahara Medias. "La France n’a pas daigné répondre jusqu’à présent à notre offre de dialogue", relève-t-il encore.
>> A lire aussi : Mali : les islamistes haussent le ton
• La réponse de la France. Paris a répondu à ce message en exigeant la "libération sains et saufs" des otages et en se disant "pleinement mobilisé pour parvenir à ce résultat". "Aucune piste n'est négligée", assure le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Vincent Floreani, qui a par ailleur mis "en garde les ressortissants français qui se trouvent au Sahel".
>> A lire aussi : Paris agit, "dans la discrétion"
• L'appel du frère d'un otage. La vidéo d'Aqmi, qui aurait été filmée mardi, a été mise en ligne après celle adressée le 8 décembre aux ravisseurs par le frère de l’un des otages. Clément Legrand y affirmait : "nous nous adressons à vous aujourd’hui pour vous dire que nous avons bien entendu vos messages et notamment quand vous vous dites ouverts à toute négociation et que vous attendez le premier pas du gouvernement français". Et ajoutait : "nous ne comprenons pas pourquoi tout est bloqué".
L'appel de Clément Legrand :
• Quatre otages enlevés en 2010. Quatre employés d'Areva et de son sous-traitant, Satom, sont actuellement aux mains d'Aqmi, après leur enlèvement à Arlit, au Niger, le 16 septembre 2010. Aqmi détient en outre deux autres Français, kidnappés en novembre 2011 dans le nord du Mali. Une septième personne a été enlevée le 20 novembre dernier dans l'ouest du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
>> A lire aussi : Ce que l'on sait sur l'otage au Mali