SOULAGEMENT. François Hollande a exprimé vendredi son "immense soulagement", son "immense fierté" après la libération d'une famille française enlevée au Cameroun en février 2013. Le président a ajouté qu'il avait eu au téléphone le père de cette famille, Tanguy Moulin-Fournier, et lui avait fait part de son "immense soulagement". Rappelant que le ministre des Affaires étrangères était parti pour Yaoundé, le président a souligné que cette famille "reviendra en France" dans quelques jours.
Pas de rançon. François Hollande a assuré que la discrétion était facteur d'efficacité et que Paris maintenait son refus de verser des rançons. "C'est en étant le plus discrets possible que nous pouvons être le plus efficaces", a fait valoir le chef de l’État. "Nous ne pouvons pas tout dire, mais nous ferons tout", a-t-il dit, réaffirmant que la France "ne cède pas sur les principes" et notamment le "non versement (…) de rançons".
Des conditions de détentions difficiles. "J'ai eu ce matin même au téléphone le père de famille (...). Dans les mots que nous avons échangés, il m'a dit qu'il était en bonne santé autant que l'on peut l'être après deux mois de détention (...) et il m'a dit combien il était soulagé, combien il était heureux de ce dénouement", a ajouté le chef de l’État lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre éthiopien."Je lui ai dit aussi notre immense fierté. Je sais ce qu'a été la condition difficile de détention de cette famille. Tous les Français sont conscients de ce qu'elle a pu éprouver", a-t-il précisé.
La France "déterminée". "C'est une heureuse nouvelle, c'est un immense soulagement, mais qui nous rend encore plus déterminés pour libérer les otages qui sont encore détenus", a ajouté le président. Le chef de l’État a également "remercié toutes les autorités qui ont contribué à cette bonne nouvelle pour les familles", assurant qu"avec la France, les autorités du Nigeria, du Cameroun, ont permis à travers des contacts, d'obtenir la liberté pour cette famille". En exprimant sa "gratitude aux autorités nigérianes et du Cameroun" François Hollande a également souligné que "tout le monde a contribué à cette solution", a-t-il dit.
Fabius veut "les ramener à Paris sains et saufs". Laurent Fabius est immédiatement parti sur place au Cameroun. Le ministre des Affaires étrangères a pu s'entretenir avec la famille par téléphone, a-t-il confié au micro d'Europe 1. "J'ai eu la famille au téléphone, ils vont bien. Je vais là-bas. On va voir ce qu'ils souhaitent et ensuite -en fonction de leurs souhaits- on va les ramener à Paris sains et saufs", a affirmé le chef de la diplomatie. Vont-ils rentrer dans la journée ? "On va voir. Je pense qu'ils ont été très secoués. C'est à eux de dire ce qu'ils souhaitent", a-t-il précisé."C'est une formidable nouvelle mais on travaille dans la discrétion", a réaffirmé Laurent Fabius qui souhaite "remercier les autorités régionales et en particulier le président du Cameroun qui nous ont beaucoup aidé".
"Le grand bonheur" de GDF-Suez. Depuis 2011, Tanguy, le père de famille, travaillait pour le compte de GDF-Suez à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Dès l'annonce de leur libération le groupe a fait part de son "grand bonheur" et de son soulagement sur son compte Twitter.
"Champagne et Évangile" dans la famille. "On a bu du champagne en lisant l’Évangile", a déclaré à Trinité-en-Beaujolais le prêtre de la paroisse de la famille, devant la maison des parents de la mère retenue, Albane Striffing. "C'est une grande joie, qui est extrêmement profonde", a ajouté celui qui s'est fait le porte-voix des Striffing, qui ne souhaitaient pas s'exprimer directement. Le prêtre a évoqué "l'épreuve subie", notamment lors de "la première annonce qui a été trop rapide", évoquant la fausse annonce de libération.