Les Algériens et les Qataris ont participé aux négociations pour la libération des quatre otages français au Mali grâce à leurs réseaux, a rapporté mercredi le quotidien privé algérien El-Watan dans son édition en ligne.
"Il y a deux mois, les Qataris, qui entretiennent de bonnes relations avec les mouvements salafistes en Syrie et en Libye, sont intervenus à la demande des Français, et sont entrés en contact avec des cadres d'Ansar Dine", un groupe jihadiste malien, a déclaré une source sécuritaire algérienne au quotidien privé. "Pour montrer leur bonne volonté, les autorités maliennes ont arrêté leurs recherches contre 20 combattants d'Ansar Dine", a ajouté ce responsable.
Cette mesure a convaincu le chef de ce groupe, Iyad Ag Ghaly, un ancien dirigeant de la rébellion touareg, à mobiliser ses réseaux, très importants dans tout le nord du Mali. Pendant ce temps, ajoute cette source sécuritaire citée par El-Watan en ligne, les Algériens ont mené une opération parallèle en activant leurs propres contacts. Il y a quelques jours, le conseiller du président burkinabè Blaise Compaoré, le Mauritanien Mustapha Ould Chafii, s'est rendu à Alger. Ce dernier, également homme d'affaires, avait déjà été "sollicité lors des pourparlers précédents pour la libération d'otages au Mali", selon la même source.
A la suite de la mort en février au Mali dans des combats du chef islamiste ultra radical Abou Zeid, responsable de l'enlèvement des otages français il y a trois ans, les négociations ont été menées par son successeur, l'Algérien Saïd Abou Moughatil, aux côtés du Tunisien Abou Mohamed, un cadre polyglotte du groupe sur lequel Abou Zeid s'appuyait pour négocier.