La priorité est toujours à la négociation pour obtenir "par tous les moyens, mais par des moyens pacifiques" la libération des deux agents français enlevés en Somalie, a affirmé mardi le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.
"Nous savons qu'ils sont séparés et il semblerait qu'ils soient détenus par deux groupes différents", a précisé le ministre des Affaires étrangères. Ces derniers jours, les informations faisaient état du fait qu'ils étaient aux mains d'un seul groupe, les Al-Chabaab, des islamistes radicaux.
Le Premier ministre somalien, Omar Abdirashid Sharmarke, avait déclaré dimanche n'exclure aucune option pour les libérer, y compris l'éventualité d'autoriser Paris à envoyer des commandos.
"Rien n'est écarté, bien entendu, mais la priorité est à la négociation", a répondu Bernard Kouchner. "Qu'un ministre somalien accepte l'intervention de commandos français est une chose qu'il faut certainement prendre en compte mais il n'y a pas eu de demande de la part des Français", a expliqué le ministre.
A la question de savoir si un échange était possible avec les 12 pirates somaliens détenus en France, le ministre a estimé que les preneurs d'otages "n'étaient pas réellement intéressés par la piraterie".
Interrogé dimanche sur Europe 1, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, avait dit avoir des nouvelles "plutôt rassurantes" des deux hommes.