Il y a tout juste un mois, le Japon connaissait le fort séisme de son histoire. Il s’agit de la pire catastrophe survenue dans le pays depuis la seconde guerre mondiale, qui a fait plus de 27.000 morts et disparus. Malgré les efforts pour réduire la fuite à la centrale de Fukushima Daiichi, le risque radioactif demeure et des milliers de personnes sont toujours sans logement.
Europe1.fr fait le point sur la situation au Japon :
Un risque réduit mais qui demeure
La fuite considérablement réduite. Un mois jour pour jour après le séisme et le tsunami géants qui ont ravagé le nord-est du Japon, le gouvernement a affirmé lundi que le risque d'une "fuite radioactive majeure" s'était "considérablement réduit" à la centrale nucléaire de Fukushima.
La zone d’évacuation élargie. Malgré la réduction du risque, le gouvernement japonais a décidé d'étendre la zone d'évacuation aux alentours de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. L'exposition prolongée à de faibles doses de radioactivité peut constituer un danger qui justifie cette mesure de précaution, a-t-il expliqué. "C'est une chose très difficile, mais nous allons demander aux populations concernées de partir dans le mois à venir", a précisé le porte-parole.
Yuki Edano, porte-parole du gouvernement, annonce à la télévision l’élargissement de la zone d’évacuation :
Les excuses de Tepco. De son côté, Masataka Shimizu, le PDG de Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de Fukushima Daiichi, devait se rendre lundi pour la première fois dans la région pour s'excuser des troubles causés aux habitants.
La menace n’est pas éradiquée. L’accident nucléaire est encore loin d'être terminé, estiment les experts, qui préviennent que des semaines, voire des mois, seront nécessaires pour stabiliser la situation. "Il est évident que la centrale n'est pas en état de fonctionner normalement", a reconnu Yuki Edano, porte-parole du gouvernement. Tokyo a déjà annoncé que Fukushima Daiichi, dont le premier des six réacteurs a été construit au début des années 1970, ne sera pas redémarrée.
Hommage et visite officielle
Une minute de silence. A 7h46, lundi, une minute de silence a été observée dans le nord-est du pays par des survivants et des sauveteurs en mémoire aux victimes du séisme et du tsunami qui a suivi la secousse. A l'heure exacte où la première secousse, de magnitude 9, a frappé les côtes Pacifique du Tohoku (nord-est), les sirènes ont retenti et la population locale s'est immobilisée.
150.000 personnes à la rue. La situation reste très difficile pour les 150.000 personnes toujours sans-abri à la suite du séisme et du tsunami. Nombre d'entre elles n'entrevoient pas d'amélioration à court terme, alors que l'énorme chantier de nettoyage des millions de tonnes de débris a à peine débuté. A Rikuzentakata, l'une des villes les plus détruites, une femme d'une trentaine d'années continuait lundi à fouiller les décombres de sa maison. "Un mois est passé et je suis toujours à la recherche d'un objet personnel, ne serait-ce qu'une photo", indique-t-elle. "Je suis très inquiète en pensant à ce qui va se passer maintenant, au travail que je vais pouvoir trouver..."
La visite du Premier ministre. Naoto Kan devait donner en fin d'après-midi une conférence de presse pour faire le point de la situation et tenter de redonner le moral aux Japonais, très affectés par la triple catastrophe. Dimanche, le Premier ministre avait effectué sa deuxième visite dans les zones dévastées du nord-est pour affirmer que l'Etat n'"abandonnerait jamais" les sinistrés. Il a également tenu à remercier les pays étrangers qui se sont portés au secours de son pays en faisant publier lundi une lettre dans plusieurs grands quotidiens chinois, américains ou européens.