Joseph Kony, le chef de guerre ougandais accusé de terroriser depuis près de 30 ans les populations d'Afrique centrale, se déplace constamment pour échapper à ses poursuivants, a révélé vendredi Abou Moussa, responsable du bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale.
Le chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre pour avoir notamment recruté des "enfants-soldats" dans les rangs de sa secte politico-religieuse.
Il a réussi jusqu'ici à échapper à ses poursuivants en se déplaçant de campement en campement dans la brousse, la forêt et la savane d'au moins trois pays de la région - la Centrafrique, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo (RDC).
Ces trois pays s'apprêtent à rejoindre une coalition de quelque 5.000 soldats réunis par l'Union africaine pour épauler la centaine de conseillers militaires américains envoyés sur place depuis octobre par le président Barack Obama. On ignore encore à quelle date cette force sera complètement opérationnelle.
"D'après les dernières informations en notre possession et contrairement à son habitude consistant à rester un mois, voire deux au même endroit, Kony se déplace aujourd'hui pratiquement chaque jour, ce qui prouve qu'il est sous pression", a-t-il ajouté en s'en félicitant. "On a retrouvé les traces de ses anciens campements", a confié à Reuters le responsable des Nations unies. "Et les transfuges de la LRA nous ont livré des informations sur son état d'esprit. Il faut maintenir la pression sur lui".