Au lendemain de la loi qui criminalise l’homosexualité, un quotidien Ougandais a publié “le top des 200 homosexuels” du pays, a annoncé The Guardian. A coups de portraits et de titres racoleurs tels que “Dévoilés!”, le tabloïd The Red Pepper révèle l’homosexualité d’Ougandais qui ne se sont jamais identifiés comme tels.
Un militant tué. En 2011, un tabloïd depuis disparu avait publié la liste des homosexuels Ougandais “à exécuter”. La publication avait été retirée des kiosques par un juge au nom de la vie privée, mais un militant gay avait été assassiné peu de temps après.
La délation rendue obligatoire. La nouvelle loi ougandaise, promulguée par le président Yoweri Museveni, oblige désormais la dénonciation de quiconque s'identifie comme homosexuel, et interdit la “promotion” de l’homosexualité en Ouganda, déjà passible de la prison à vie. A l’origine, le projet de loi prévoyait d’opposer la peine de mort à tout acte “d’homosexualité aggravée”.
Des sanctions internationales évoquées. Le secrétaire d’Etat Amércain John Kerry a évoqué “un jour tragique pour l’Ouganda” ainsi que de possibles sanctions économiques. Un argument auquel le pays, l’un des plus aidés d’Afrique, pourrait être plus sensible. Les Etats-Unis accordent en effet chaque année 32 millions de dollars au pays, qui reçoit au total 2,3 milliards d’euros d’aides étrangères.
TÉMOIGNAGE - Ouganda : "les homosexuels sont vus comme des animaux"
BOYCOTT - Richard Branson appelle à boycotter l'Ouganda
LA LOI - Ouganda: adoption d'une loi anti-homosexualité