Cinq femmes portant des implants mammaires de la firme française PIP les ont fait retirer en Belgique depuis début décembre, a déclaré samedi une porte-parole de l'Agence fédérale belge des médicaments et des produits de santé (AFMPS).
"En Belgique, un arrêté royal oblige les professionnels de santé à notifier les incidents", a expliqué cette porte-parole, Ann Eeckhout. A ce jour, "nous avons reçu quatre notifications pour rupture" des implants, "et une autre femme a demandé à se les faire retirer préventivement", a-t-elle précisé.
Les autorités belges ont recommandé, le 23 décembre 2011, un examen systématique aux femmes porteuses d'implants PIP et le retrait en cas de rupture, de suspicion de rupture ou de suintement.
Interrogé dans le quotidien Le Soir de samedi, le Dr Jean-Luc Nizet, chef du service de chirurgie plastique du CHU (centre hospitalier universitaire) de Liège et président de la Société royale de chirurgie plastique de Belgique, a indiqué qu'une centaine de femmes avaient signalé avoir reçu des prothèses mammaires PIP dans le pays. "Mais nous ne savons pas s'il s'agit d'un chiffre proche du total ou encore partiel", a-t-il dit.
Selon Ann Eeckhout, ce nombre relativement peu élevé est dû au fait que ces implants "n'ont pas été utilisés dans le secteur hospitalier, mais seulement dans de petites cliniques privées".