L'ancien président pakistanais Pervez Musharraf a reporté son retour au Pakistan, où les autorités ont l'intention de l'arrêter, a annoncé son parti vendredi à Dubaï. Pervez Musharraf "a finalement décidé aujourd'hui qu'il allait accepter les recommandations" du parti de la Ligue musulmane de tout le Pakistan (APML) et reporter son retour, a annoncé lors d'une conférence de presse le secrétaire général de cette formation, Mohammed Ali Saif.
"La décision (concernant son retour) sera débattue au sein du comité central du parti", a-t-il ajouté. L'ancien général putschiste, qui vit en exil entre Londres et Dubaï, avait annoncé le 9 janvier qu'il rentrerait dans son pays "entre le 27 et le 30 janvier", et avait fait part de son intention de se présenter aux prochaines élections. Mais son parti lui avait conseillé de différer son retour, le gouvernement pakistanais ayant déclaré que l'ancien président serait arrêté à son arrivée.
Après avoir dirigé le pays entre 1999 et 2008, Pervez Musharraf avait été forcé à démissionner en août 2008 après la formation d'un gouvernement de coalition mené par le Parti du peuple du Pakistan (PPP), toujours en place aujourd'hui. L'ancien président fait l'objet de trois mandats d'arrêt dans son pays, dont l'un émis dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat fin 2007 de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto.