L'INFO. La réconciliation semble scellée. En Palestine, le nouveau gouvernement d'union nationale a prêté serment lundi devant le président Mahmoud Abbas. Ce dernier a décrété la "fin de la division" entre Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
Rami Hamdallah, Premier ministre. Ce cabinet de "consensus", dirigé par le Premier ministre sortant Rami Hamdallah, est soutenu par les islamistes du Hamas. Mais il est constitué de personnalités indépendantes et de technocrates.
La fin de la division. Composé de 17 ministres, dont cinq de Gaza, c'est un exécutif de transition, dont la mission prioritaire est de préparer des élections d'ici la fin de l'année. Les dernières élections législatives avaient mené à la division du peuple palestinien, avec la victoire du Hamas dans la bande de Gaza. Ces résultats n'avaient jamais été reconnus par le Fatah, majoritaire en Cisjordanie.
"Aujourd'hui, avec la formation d'un gouvernement d'union nationale, nous annonçons la fin de la division palestinienne qui a fait beaucoup de tort à notre cause nationale", a déclaré Mahmoud Abbas à la Mouqataa, le siège de la présidence palestinienne à Ramallah, après la prestation de serment des ministres. A Gaza, le Hamas a salué un gouvernement d'union de "tous les Palestiniens".
Fin avril, l'Organisation de libération de la Palestine, dominée par le mouvement nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, et le Hamas avaient signé un nouvel accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique qui mine la Palestine depuis 2007.
Entre inquiétude et agacement en Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exhorté la communauté internationale à ne pas "se précipiter" pour reconnaître un gouvernement palestinien soutenu par le Hamas. Les Etats-Unis n'ont pas suivi le conseil, puisque Washington a d'ores et déjà annoncé que les autorités américaines travailleront avec le nouveau gouvernement.
"Le Hamas est une organisation terroriste qui appelle à la destruction de l'Etat d'Israël", a répété le Premier ministre israélien, selon qui la formation de ce gouvernement "ne va pas renforcer la paix, cela va renforcer le terrorisme".
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