Mahmoud Abbas ne fera pas marche arrière. Malgré le véto annoncé des Etats-Unis, la préseident palestinien ira bien aux Natio,ns-Unies dans le buit de déposer uen demande d’adhésion. Vendredi, il a réaffirmé sa volonté. "C'est notre droit légitime de demander l'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU", a-t-il martelé, adressant ainsi une fin de non-recevoir aux demandes des émissaires américains, de l'Union européenne et du Quartette qui se sont succédé ces dernières semaines pour le dissuader d'emprunter cette voie.
L'option du Conseil de sécurité est catégoriquement combattue par les Etats-Unis et Israël, qui a rejeté sans surprise cette annonce, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu déclarant dans un bref communiqué que "la paix ne s'obtiendra pas par une démarche unilatérale à l'ONU".
L’Union européenne "prend bonne note"
L'UE a "pris note" de la volonté des Palestiniens d'adhérer à l'ONU, mais pense "qu'une solution constructive" susceptible de conduire à la reprise des pourparlers de paix est la seule issue, a indiqué samedi une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
"Nous continuons à croire qu'une solution constructive susceptible de rassembler le plus grand soutien possible et de permettre une reprise des négociations est le meilleur et le seul moyen de parvenir à la paix et à la solution à deux Etats que le peuple palestinien souhaite", a indiqué la porte-parole, Maja Kocijancic.
"Nous avons besoin de voir les détails et le calendrier de la demande. Les prochains jours seront cruciaux", a-t-elle estimé, après le sporpos tenus vendredi par mahmoud Abbas. "C'est pourquoi nous allons redoubler nos efforts, ensemble avec nos partenaires au sein du Quartette, pour lancer des négociations entre les parties aussi vite que possible. Cela reste le seul moyen de mettre fin au conflit", a-t-elle souligné.
Selon des sources diplomatiques européennes, une réunion des émissaires du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) est prévue dimanche à New York. "L'UE a toujours vivement soutenu les aspirations palestiniennes à un Etat", a rappellé Maja Kocijancic, soulignant que l'aide au développement fournie par les Européens avait "pour objectif de construire les institutions et l'infrastructure du futur Etat palestinien".