"Pamplonaises, Pamplonais, enfants de Pampelune, vive San Fermín!" C'est par cette formule et par le traditionnel Chupinazo (lancer de fusée) que les festivités de la San Firmin se sont ouvertes à Pampelune, capitale de la Navarre. La ville vivra pendant neuf jours au rythme des festivités, dont les célébrissimes lâchers de taureaux, qui auront lieu lundi.
Les indépendantistes présents. Comme l'an passé, les indépendantistes basques se sont invités lors du coup d'envoi des festivités, déployant un grand drapeau pour réclamer le rapprochement des prisonniers basques. Malgré les menaces de sanctions de la mairie de Pampelune, dirigée par la droite fidèle au gouvernement central espagnol, un grand drapeau émergeait dimanche de la foule, frappé en noir sur fond blanc d'une carte du Pays Basque et du mot "Freedom", liberté, pour les prisonniers basques. Le rapprochement et l’amnistie des prisonniers sont des revendications historiques de l'ETA, qui a mis fin en 2011 à la violence mais refuse de se dissoudre, réclamant notamment une négociation, refusée par le gouvernement
Les festivités. Dès midi, la ville basque basculait dans l'euphorie. Les habits blancs étaient aspergés de flots de sangria, et les bars s’apprêtaient à accueillir les fêtards jusqu'à l'aube. Jusqu'à ce que les ruelles ne s'emplissent à nouveau de milliers de coureurs prêts à prendre le départ, lundi à 8 heures, du premier des "encierros", ces traditionnels lâchers de taureaux.
Manifestation des anti-corrida. Un rituel dangereux, qui a causé la mort de 15 personnes depuis 1911. L'édition 2013 avait failli tourner au drame lorsque, l'avant-dernier jour de la fête, 23 personnes avaient été blessées dans un énorme bouchon humain à l'arrivée du parcours. L'épreuve est également largement critiquée pour sa cruauté. Le parcours mène les taureaux jusqu'aux arènes où ils seront parqués, en attendant leur mise à mort lors de la corrida du soir. La veille, des manifestants anti-corrida s'étaient rassemblés à Pampelune pour protester contre cette tradition.
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