Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a appelé l'UE à règler de manière "collective et décisive" la crise de la dette qui bouscule son pays et la zone euro, dans un entretien publié dimanche par le journal grec Protothema. "L'heure est venue d'agir de manière collective et décisive, je suis convaincu que l'Europe peut et va le faire pour que nous conduisions en sécurité la Grèce et l'Europe vers la sortie de crise", affirme Georges Papandréou.
La Grèce "va mener à bien tous ses engagements, mais nous ne sommes pas l'Atlante qui soulèvera seul tous les problèmes de l'Europe, aucun pays européen ne le peut, même pas l'Allemagne", ajoute le dirigeant grec. Ses homologues entendent donner, lors du sommet du 23 octobre, un coup d'arrêt à la crise de la dette qui dure depuis près de deux ans.
Papandréou dramatise l'enjeu pour ses concitoyens, alors que son gouvernement veut faire voter le 20 octobre, à temps pour le sommet, un nouveau train de mesures d'austérité exigé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international mais qui entretient grogne et résistance sociale. "Notre combat est de garantir que la Grèce ne sorte pas de l'euro", et "de protéger l'intérêt de l'immense majorité de ses citoyens, qui vivraient une véritable catastrophe si le pays faisait faillite", insiste-t-il, excluant qu'un accord européen puisse entrainer un relâchement de l'effort de rigueur.
Il écarte aussi toute perspective de démission, une hypothèse évoquée par les médias en septembre, et enterre l'option d'un gouvernement d'union nationale, autre scénario avancé par la presse, en invoquant la fin de non-recevoir opposée par l'opposition de droite.