La décision de l'Inde d'envoyer à la messe d'installation du pape un homme politique accusé d'avoir participé au viol collectif d'une adolescente a été vivement critiquée lundi par la famille de la victime présumée et par l'opposition.
P.J. Kurien, président adjoint de la chambre haute du parlement, conduira la délégation indienne lors de la messe intronisant mardi le pape François dans ses nouvelles fonctions, en dépit d'interrogations sur son rôle présumé dans le viol collectif d'une adolescente de 16 ans en 1996.
La victime, catholique, a accusé P.J. Kurien d'avoir été l'un des 42 hommes à l'avoir violée après avoir été enlevée et gardée prisonnière pendant 40 jours au Kerala, dans le sud de l'Inde. Ce dernier a été acquitté de viol en 2005. Mais la jeune femme a demandé une nouvelle enquête après l'affaire du viol collectif d'une étudiante dans un autobus à New Delhi en décembre dernier, qui a profondément choqué le pays et provoqué un débat sur la façon dont les femmes étaient traitées en Inde.