Les Etats-Unis se sont dits "inquiets" lundi de la rapidité avec laquelle le président du Paraguay Fernando Lugo a été chassé du pouvoir la semaine dernière, sans toutefois parler de coup d'Etat.
Accusé par le Parlement d'avoir "mal rempli ses fonctions", Fernando Lugo (gauche), à qui il restait un peu plus d'un an de mandat, a été destitué vendredi au terme d'un procès politique expédié en quelques heures devant le Congrès. Il a été remplacé par son vice-président, le libéral Federico Franco. Cette transition menée au pas de charge a été condamnée par de nombreux pays d'Amérique latine, certains chefs d'Etat employant même le terme de "coup d'Etat".
"Nous sommes assez inquiets de la rapidité avec laquelle la procédure de destitution a été menée au Paraguay", a indiqué la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland à des journalistes. Elle a cependant ajouté que les Etats-Unis avaient pris note de l'engagement pris par la nouvelle équipe au pouvoir d'organiser les élections à venir.
L'Organisation des Etats américains (OEA), basée à Washington, a annoncé lundi avoir convoqué mardi une réunion extraordinaire pour étudier la situation au Paraguay.