Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères dénonce "un régime de massacreurs".
"La France entend être à la pointe de l’action contre Bachar al-Assad et ses crimes". Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a durci le ton mercredi contre le Syrie en proposant "un nouveau train de sanctions" qui vise non seulement l'entourage du dirigeant syrien Bachar al-Assad, mais aussi "les cadres de l'armée".
"Il faut que ceux qui prêtent la main aux opérations de répression sachent qu'une liste de responsables intermédiaires va être préparée, notamment de militaires, et qu'ils seront poursuivis par la justice", a souligné le ministre des Affaires étrangères.
Fabius demande l’application du plan Annan
La France va proposer aux autres pays du Conseil de sécurité de rendre "obligatoires" les dispositions du plan du médiateur international Kofi Annan, en les plaçant sous "chapitre 7" de l'ONU, a précisé Laurent Fabius. "Nous travaillons en ce sens et nous espérons que cette mesure interviendra rapidement". Ce chapitre 7 permet d'imposer des mesures à un pays, sous peine de sanctions ou même d'usage de la force.
L’objectif de Paris est clair : mettre un terme à la "guerre civile" en Syrie. "Lorsque massivement des groupes appartenant à un même peuple se déchirent et s'entretuent, si on n'appelle pas cela une guerre civile, alors on ne peut pas qualifier ce qui se passe", a estimé Laurent Fabius. "Le seul avenir de la Syrie est dans la résistance à l’oppression", a-t-il ajouté.
"Ce régime ne mérite pas de continuer à vivre"
Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011, la répression de la révolte et les combats entre rebelles et forces gouvernementales ont fait plus de 14.100 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
"Ce régime est un régime de massacreurs, mais dans l'horreur il passe maintenant un degré supplémentaire", a poursuivi Laurent Fabius, évoquant des enfants utilisés comme boucliers humains, torturés, assassinés, violés. Et le ministre des Affaires étrangères de conclure : "ce régime ne mérite pas de continuer à vivre".