Le Quai d'Orsay a "déploré" lundi les violences intervenues en Tunisie ces derniers jours et appelé à l'apaisement. "La Tunisie est confrontée à des problèmes économiques et sociaux. Seul le dialogue permettra aux Tunisiens de les surmonter. La coopération entre la France et la Tunisie, qui est fortement orientée sur l'emploi, le restera", a développé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. "Aujourd'hui, l'urgence en Tunisie est à l'apaisement", a-t-il insisté. "Nous sommes profondément attristés par le bilan humain des affrontements", a ajouté Bernard Valero, parlant d'"au moins 14 morts".
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a de son côté appelé à la libération immédiate des personnes qui manifestaient pacifiquement, en appelant à la "retenue dans le recours à la force et au respect des libertés fondamentales". "Nous appelons en particulier à la libération immédiate des bloggeurs, journalistes, avocats et autres personnes détenues, qui manifestaient pacifiquement en Tunisie", a déclaré Maja Kocijancik, porte-parole de Catherine Ashton.
La révolte sans précédent que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre contre le chômage a dégénéré ce week-end en émeutes sanglantes, faisant quatorze morts à Thala et Kasserine selon le gouvernement, et au moins 20 selon l'opposition.