D'ici quelques jours, ils officieront dans un camp de réfugiés à la frontière jordano-syrienne : une cinquantaine d'hommes a embarqué jeudi matin à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle. La moitié d'entre eux font partie des services de santé de l'armée : des médecins, des chirurgiens, des infirmiers…
Avant de gagner la Jordanie, l'A310 doit faire escale à Istres pour charger plus de 20 tonnes de matériel médical.
"Une mission compliquée"
Une fois à Amman, les militaires rejoindront le camp de Zaatari à la frontière jordano-syrienne. Cet immense camp, pouvant accueillir jusqu'à 150.000 personnes, a ouvert fin juillet pour faire face à l'afflux de réfugiés syriens fuyant les violences dans leur pays. En quelques jours, 10.000 personnes y ont déjà trouvé refuge.
Les hommes de l'unité médico-chirurgicale française le savent : ils vont affronter là-bas des conditions très difficiles. "On s'attend à une mission compliquée. Cela va être l'inconnu et il faudra s'adapter", a confié le médecin-chef Gérard Dosseh à Europe1 avant d'embarquer à Roissy.
Il s'attend à devoir gérer "beaucoup de blessés qui auront passé la frontière syrienne, des blessés par armes à feu qui auront besoin d'une prise en charge chirurgicale".
Le groupement devrait pouvoir effectuer six à dix opérations par jours et hospitaliser 15 à 20 patients quotidiennement.
Au-delà de la détresse des réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, les médecins devront composer avec les conditions météorologiques extrêmes : le camp de Zaatari se situe, en effet, en plein désert où la chaleur peut dépasser les 45°C.