Paris s’attaque à la résidence de Gbagbo

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avec agences , modifié à
Le camp Gbagbo a accusé la France de vouloir "assassiner" le président ivoirien sortant.

La résidence de Laurent Gbagbo a accusé de nouveaux tirs dimanche. Deux hélicoptères de combat de la force "Licorne" et quatre de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) sont intervenus, à Abidjan, pour neutraliser les armes lourdes des partisans du président sortant.

Une demande émanant de New York : le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a confirmé qu'il avait demandé aux casques bleus déployés à Abidjan de recourir à "tous les moyens nécessaires" pour réduire au silence les armes lourdes des partisans du président sortant. Cette intervention s'est déroulée au lendemain d’une attaque qui avait visé l'hôtel du Golf, le quartier général d'Alassane Ouattara.

La résidence de Gbagbo partiellement détruite

Les forces internationales se sont attaquées notamment, lors de ces raids, à la résidence de Laurent Gbagbo. Le président sortant, qui s'accroche à son poste malgré la victoire fin novembre de son opposant nordiste, Alassane Ouattara, - validée par la quasi-totalité de la communauté internationale - serait retranché dans sa résidence de Cocody avec sa famille, ses proches conseillers et un millier de combattants. Selon un porte-parole du président sortant ivoirien, le domicile a été partiellement détruit. Une épaisse colonne de fumée élevait du bunker où était retranché l’ancien président, selon plusieurs témoins.

Les proches de Gbagbo ont dénoncé ces frappes

A la suite de cette opération, le camp Gbagbo a aussitôt accusé la France de n'avoir pas d'autre objectif que d'"assassiner" le président sortant. Le porte-parole du gouvernement, Ahoua Don Mello, a affirmé que la France "cherchait des prétextes pour réattaquer, elle en a rassemblé". La France, dont la force militaire Licorne tient l'aéroport d'Abidjan, dans le sud de la ville, et l'ONU ont toujours assuré qu'elles n'avaient pas pour mission de renverser Laurent Ggbabo.

Dimanche matin, une accalmie relative avait permis à la population de certains quartiers de la capitale économique de sortir dans les rues pour chercher des vivres et de l'eau après dix jours de violents combats. Des tirs à l'arme lourde avaient repris ensuite, près du palais présidentiel dans Abidjan, après l'appel lancé par les avocats d'Alassane Ouattara, demandant à l'ONU et à Paris de "neutraliser" les forces de Laurent Gbagbo.

Depuis le déclenchement de la bataille d'Abidjan le 31 mars, la France a engagé à plusieurs reprises ses soldats et ses hélicoptères de combat contre les forces du camp Gbagbo. Le contingent de "Licorne" a été porté à 1.650 hommes afin de soutenir l'Onuci et d'aider les expatriés, dont une partie a été rassemblée en plusieurs points d'Abidjan, dont le camp de Port-Bouët. A la demande d'Alassane Ouattara, les soldats de "Licorne" ont sécurisé samedi le port d'Abidjan, essentiel pour les exportations de fèves de cacao.