L'INFO. "Il n'y a de nettoyage ethnique dans ce pays." Le commandant de la force Sangaris en Centrafrique remet en cause l'analyse d'Amnesty international sur la situation explosive dans le pays. Les soldats français n'arrivent pas toujours à éviter les tueries entre chrétiens et musulmans.
Les musulmans pris pour cibles. Après avoir pris le pouvoir grâce à l'ancien président Michel Djotodia, la communauté musulmane est désormais la cible des milices anti-balaka, majoritairement chrétiennes. "Certaines populations, notamment la population musulmane, subissent une forte pression de certaines milices armées", concède le général Francisco Soriano. "Elles ont peur. Certaines se sont déplacées dans la Centrafrique", continue-t-il sur Europe 1. "D'autres, en revanche, sont restées, protégées d'ailleurs par d'autres communautés", affirme le général.
Selon lui, les populations déplacées rentreront chez elles quand la sécurité sera rétablie dans le pays. Cette division communautaire du pays inquiète, car elle provoque le risque d'une partition de la Centrafrique.
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