Le pape François a "demandé pardon" vendredi au nom de l'Eglise et pour la première fois depuis son élection pour les "dommages causés" à des enfants par des prêtres pédophiles.
"Demander personnellement pardon". "Je me sens dans l'obligation d'assumer tout le mal commis par quelques prêtres, un petit nombre au regard de tous les prêtres, et de demander personnellement pardon pour les dommages qu'ils ont causés en abusant sexuellement d'enfants", a déclaré le pape en recevant le Bureau catholique international de l'enfance (BICE) au Vatican.
Son prédécesseur, le pape Benoît XVI, avait déjà personnellement demandé pardon mais François ne l'avait pas fait même s'il avait dénoncé ces crimes. Des organisations d'anciennes victimes ont estimé que le pape François n'avait rien fait. Elles ont été particulièrement irritées quand celui-ci a défendu récemment l'Eglise, en appelant les autres institutions à prendre exemple sur sa détermination à ne plus occulter le scandale.
La "manipulation éducative". Dans le contexte particulièrement tendu en Europe sur de nouvelles normes pour l'éducation sexuelle des enfants - avec les débats autour de la "théorie du genre" -, François s'est élevé dans le même discours contre la pédagogie expérimentale et la "manipulation éducative" actuelle. Il n'a mentionné spécifiquement aucune pédogagie. "Je voudrais manifester mon refus de tout type d'expérimentation éducative avec les enfants", a souligné le pape devant les membres du BICE. "On ne peut faire des expériences avec les enfants et les jeunes", a-t-il insisté.
"Les horreurs de la manipulation éducative que nous avons vécues sous les grandes dictatures génocidaires du XXè siècle n'ont pas disparu. Elles sont encore d'actualité, sous des atours et des propositions diverses, qui, sous prétexte de modernité, contraignent les enfants et les jeunes à emprunter la voie dictatoriale de la "pensée unique"", a dit le pape François dans une déclaration d'une rare violence contre les idées contemporaines. François a demandé à toutes les personnes impliquées dans la défense des droits de l'homme de préserver une bonne "formation anthropologique", face aux "défis" que représentent pour la famille et l'éducation "les cultures contemporaines et la mentalité diffusées par les médias".
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