Le frère de Ollanta Humala, en prison depuis 2005 pour rébellion, devient une source d'embarras potentiel pour le nouveau président du Pérou, multipliant les bravades sur sa liberté prochaine, clamant des ambitions politiques et évoquant des risques d'instabilité sociale.
Antauro Humala a ainsi affirmé qu'il allait organiser son parti en janvier, quand il sera "un citoyen libre". Lors d'autres interviews ces derniers jours il s'est dit convaincu qu'avec son frère chef de l'Etat depuis juillet, sa libération est affaire de "semaines" au pire. Sans quoi son frère "est un charlot". Antauro Humala, un ex-major de l'armée de 48 ans, purge 25 ans de prison pour un éphémère soulèvement de quatre jours en 2005 à Andahuaylas (sud), à la tête de 150 réservistes, qui exigeaient la démission du président d'alors.