Un rapport officiel sur la santé de l'ancien homme fort du Pérou, Alberto Fujimori, emprisonné depuis quatre ans et "chroniquement malade", a relancé le débat sur une éventuelle grâce présidentielle, pour laquelle le clan fujimoriste a renouvelé sa pression. Un rapport co-rédigé par huit médecins mandatés par le ministère de la Santé dresse le bilan d'une "personne âgée chroniquement malade" qui doit être soumis à "un contrôle strict et régulier". Son état reste "stable" mais le rapport, daté d'octobre, souligne le fort risque de récurrence d'un cancer de la langue, dont il a déjà été opéré quatre fois, la présence d'un kyste au pancréas, d'hypertension et de dépression.
A la lumière du rapport, qui a filtré dans des médias cette semaine, des personnalités du parti fujimoriste sont montées une nouvelle fois au créneau pour demander la mise en liberté anticipée de l'ancien chef de l'Etat (1990-2000), condamné en 2009 à 25 ans de prison pour violations des droits de l'Homme et corruption.