INTERVIEW E1 - Peter Raes, le patron du pétrolier français qui bat pavillon luxembourgeois et appartenant au groupe français Sea-Tankers, détourné au large de la Côte d'Ivoire, voit dans cette attaque des pirates, une volonté de voler "la cargaison".
"On a la position du bateau. D'une façon ou d'une autre, le bateau a pu déclencher son système d'alerte. On sait le suivre. Pour l'instant, il passe la frontière ghanéenne vers le Togo mais en haute mer, à 50 ou 60 miles nautiques de la côte. Il va vers l'Est, a-t-il affirmé à Europe 1. "J'en suis sûr, ils veulent voler la cargaison. Il a 1.000 tonnes de fioul lourd et environ 200 tonnes de gazole. Pour moi, si ça se limite à voler la cargaison, tant pis. Pour moi, c'est la vie de l'équipage qui est prioritaire. Mais le problème est d'établir le contact. Il n'y a pas de contact du tout avec le bord ou avec les pirates", a-t-il assuré.
"Maintenant les Etats côtiers vont intervenir. Il faut espérer qu'ils vont faire ça d'une façon négociée. (...) On ne se fait pas de cadeau dans ce genre de pays", s'est-il inquiété.