"Maintenant on attend l’aide". Denis est encore abasourdi par la violence des vents et des pluies qui se sont abattus sur son village, sur l’île de Bantayan, aux Philippines. "Je n’ai jamais vu ça. Ce sont des paysages de désolation. Rien qu’ici, il y aurait une centaine de morts", confie ce restaurateur belge de 55 ans, joint par Europe1.fr.
Deux jours après le passage du typhon Haiyan sur l’archipel philippin, l’aide arrive au compte goutte et l’accès aux zones sinistrées est difficile. "Hier, je suis allé au port, il y avait quelques bateaux qui faisaient des allers-retours avec l’ile de Cebu, qui est beaucoup plus grosse que celle où j’habite, mais aujourd’hui les vents soufflent trop alors il n’y a plus aucune liaison", explique Denis.
En attendant de pouvoir rétablir la communication et la liaison avec le reste du pays, la population de Bantayan s’organise. "Ce matin j’ai fait du café pour tout le monde. J’ai vu pas mal de mes voisins venir recharger leur téléphone chez moi car j’ai un générateur d’électricité", raconte Denis. "Il y a une solidarité assez extraordinaire. Les gens vivent les uns chez les autres et on s’organise au niveau de la nourriture", ajoute-t-il.
Mardi matin, alors qu’il aidait un voisin à déblayer les arbres arrachés par le vent, Denis a vu des hélicoptères de l’armée survoler son île et s’y poser. "Mais nous n’avons aucune information pour le moment. J'espère qu’ils apportent des vivres", a-t-il conclu, "parce qu’on en a besoin".
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