Les pillages menacent d'entraver l'aide d'urgence. Des centaines de militaires et policiers philippins sont entrés lundi à Tacloban, ville côtière du centre de l'archipel dévastée par le super typhon Haiyan où les pillages et la violence sévissent.
Les aides difficiles à acheminer. Plus de 10.000 personnes auraient péri vendredi lors du passage de ce typhon, l'un des plus violents jamais observés avec des vents soufflant à plus de 300 km/h et des vagues qui ont emporté les habitants dans leurs maisons de tôle et de bois. Les secours s'efforçaient de gagner Tacloban et d'acheminer tentes, vivres et matériel médical dans les zones sinistrées où les rescapés coupés du monde ont épuisé leurs réserves d'eau et de nourriture.
Climat de tension. Mais leur travail était rendu difficile par le climat de tension régnant dans cette ville de 220.000 habitants livrée aux "pillards de la faim" qui ont dévalisé les derniers magasins d'alimentation et attaqué un convoi de la Croix-Rouge. Des rescapés ont également vu des bandes écumer des boutiques d'électroménager. "Les gens deviennent violents. Ils pillent les entreprises, les centres commerciaux, juste pour trouver de la nourriture, du riz et du lait (...). J'ai peur que dans une semaine, les gens s'entretuent à cause de la faim", avait confié dimanche Andrew Pomeda, professeur de lycée de 36 ans.
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