C’est devenu une marque de fabrique. News of the World, le tabloïd britannique dominical, propriété du magnat des médias Rupert Murdoch, s’est fait une spécialité des pièges tendus par ses journalistes à des personnalités.
Derrière victime en date, Sarah Ferguson, la duchesse d’York, filmée avec un journaliste "homme d’affaires" en train d’accepter de monnayer un rendez-vous avec son ex-mari, le prince Andrew. Elle a officiellement présenté des excuses. Avant elle, d’autres personnalités ont été piégées. A la clé, à chaque fois : un scandale.
Une autre princesse.En 2001, Sophie, l’épouse du prince Edward rencontre l’assistant d’un prince de Dubaï, qui dit vouloir travailler avec son agence de relations publiques. Mise en confiance, après quelques coupes de champagne, elle se lâche : le prince Charles et de Camilla Parker-Bowles sont le couple "le plus impopulaire" du pays et ils ne se marieront jamais "tant que la reine Elisabeth sera vivante". Quelques semaines plus tard, elle quitte son agence de relations publiques.
Le père d’une actrice de Slumdog Millionaire. Rubina Ali jouait le rôle de Latika dans le film primé aux Oscars. En avril 2009, un journaliste de News of the World se rend à Bombay, se fait passer pour un riche cheikh de Dubaï et lui demande d’adopter sa fille. Le père accepte. Mais uniquement en l’échange de plus de 300.000 euros. Le père a nié ce marchandage. La mère de la fillette, elle, a demandé à ce que la garde de la jeune actrice lui soit retirée.
L’ex-sélectionneur de la Grande-Bretagne Sven-Göran Eriksson.En 2006, un journaliste se transforme à nouveau en homme d’affaires, désireux cette fois d’ouvrir une école de sports. L’entraîneur, Suédois d’origine, lui confie alors qu’il quittera la Grande-Bretagne après la Coupe du monde et qu’il a déjà contacté le joueur David Beckham pour l’accompagner dans sa nouvelle aventure au Real de Madrid. La semaine suivante, il poursuit sa carrière… à Manchester City.
Le footballeur John Terry.Dans ce dossier, les journalistes n’ont pas caché leur profession au capitaine de l’équipe de football de Chelsea. Mais ils se sont bien grimés en hommes d’affaires en décembre dernier pour entrer plus discrètement dans les installations du club de Chelsea et observer à loisir des joueurs dans un jacuzzi. Pour cette visite-guidée totalement interdite sans autorisation officielle, John Terry a reçu plus de 10.000 euros. Un nouveau scandale pour le joueur qui a accumulé les casseroles, personnelles et sportives, au cours des derniers mois.