Le procès d’Oscar Pistorius, qui a débuté il y a un peu plus d’une semaine, permet d’en savoir plus sur les circonstances exactes de la mort, le 14 février 2013, de sa compagne Reeva Steenkamp. Parmi les derniers éléments communiqués, il a été précisé que le multiple champion paralympique a utilisé des balles particulières appelées “Black Talon”. La différence avec une balle classique : elles s’ouvrent comme une fleur à l’impact avec la chair, causant d’énormes dégâts.
Des balles décriées. Initialement dessinées en 1991 par le vice-président de Winchester, Alan Corzine, les “Black Talon” sont des balles perforantes, utiles notamment pour percer les gilets pare-balles. A l’époque de leur commercialisation, le colonel Leonard Supenski, chef de la police de Baltimore, s’était d’ailleurs réjouit de cette nouveauté. “Elles ont puissance de feu dont les officiers de police ont besoin et elles ont peu de chance de ricocher et de toucher les mauvaises personnes”, avait-il expliqué au New York Times.
Problème : dès 1993, la tuerie du 101 California Street à San Francisco a mis en exergue la dangerosité de ces balles. Sur les quinze personnes sur lesquelles tire Gian Luigi Ferri dans un cabinet d’avocat, neuf d’entres elles sont décédées. Dans la foulée, Winchester a retiré les “Black Talon” de la vente libre et a définitivement arrêté de les produire en 2000.
Parties pour revenir. Ce type de balle extrêmement létale a néanmoins été remplacé rapidement par un nouveau modèle de Winchester : la “Ranger SXT”. Quasiment identique à la base, il a néanmoins évolué en 2007 pour que les “pétales” de la balle soient plus ronds et donc moins coupants.
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