L'INFO. Épuisé, en pleurs, le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, jugé pour le meurtre de sa petite amie en février 2013, a été appelé à la barre lundi et commencé sa déposition en s'excusant, en larmes, auprès de la famille la victime. Un moment visiblement éprouvant pour le Sud-africain. La juge a donc décidé de reporter l'audience à mardi.
"De terribles cauchemars". S'exprimant pour la première fois en public depuis le drame, il a également confié qu'il était sous médicaments et qu'il souffrait depuis de "terribles cauchemars". "J'ai essayé d'écrire à la famille, mais aucun mot n'est assez fort", a-t-il déclaré. "Je me réveille tous les matins et ce sont les premières personnes auxquelles je pense. Je ne parviens pas à imaginer la peine, le chagrin et la détresse que j'ai causés à cette famille", s'est-il excusé.
Crying Oscar Pistorius apologises to murdered girlfriend's family http://t.co/IKrZ0fnQ8spic.twitter.com/PNbv0ymdpx— NDTV (@ndtv) April 7, 2014
Toute sa vie. "J'essayais seulement de protéger Reeva. Je voudrais que les gens sachent qu'elle était aimée quand elle s'est couchée cette nuit-là", a-t-il ajouté. Visiblement éprouvé, Oscar Pistorius a demandé à s'asseoir pour témoigner. "Je me réveille la nuit avec l'odeur du sang", a-t-il déclaré, avant de revenir sur son enfance en tant que petit garçon handicapé mais aussi sur la mort de sa mère, lorsqu'il avait 15 ans.
Le procureur a également tenu à l'interroger sur sa carrière d'athlète. Mais l'audience a été suspendue. "Si ce n'est pas la même chose tous les jours et que le procès peut avancer, je n'ai pas d'objection", a réagi le procureur Gerrie Nel. "Il a l'air épuisé", a aussi admis la juge Thokozile Masipa, alors que Pistorius, revenu de la pause déjeuner, s'exprimait depuis trois quarts d'heure environ.
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