L'instruction dans l'affaire du meurtre d'un policier, fin 2011, à Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône progresse. Six des onze personnes placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête ont été mises en examen jeudi soir par un juge d'instruction à Aix-en-Provence. Quatre d'entre elles ont été aussitôt incarcérées. Les cinq autres ont été libérées sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre elles, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Vol, détention d'armes, meurtre
Les différents chefs de mise en examen visent des faits de vol et recel de bien en bande organisée, détention d'armes, association de malfaiteurs, meurtre et tentative de meurtre sur les policiers qui faisaient équipe avec le lieutenant Eric Lalès dans le véhicule de la BAC.
Parmi les écroués figurent trois hommes, Jean Bengler, Bruno Bonacci et Jean-Baptiste Dominici, soupçonnés d'avoir fait partie du commando de quatre hommes qui avaient tiré sur la voiture de la BAC. Jean-Baptiste Dominici, déjà détenu dans le cadre d'une autre affaire, avait été extrait de sa cellule lundi après un coup de filet la veille. Un quatrième homme a également été écroué, tandis que les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire à l'issue de leur présentation devant la juge Fournier.
Sept personnes interpellées
Sept personnes, appartenant à la communauté des gens du voyage selon la préfecture, avaient été interpellées dimanche à Gignac et Rognac, près de Marseille, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du lieutenant Eric Lalès. Ce policier de la Bac âgé de 37 ans, avait été touché à la tête et à l'épaule par un tir de kalachnikov après une course-poursuite avec quatre malfaiteurs, auteurs d'une série de cambriolages. Très grièvement blessé, le fonctionnaire de la brigade anti-criminalité est mort le 8 décembre à l'hôpital Nord de Marseille. Un des agresseurs, dont la famille vit à Ruisseau Mirabeau, avait été involontairement tué par un complice, les trois autres avaient réussi à prendre la fuite.
Deux des membres du commando gardés à vue
Selon un syndicaliste policier, deux des membres du commando font partie des personnes interpellées, qui avaient été placées en garde à vue pour 96 heures. Le troisième homme, dont la famille vit dans un camp de gens du voyage sédentarisés dans les quartiers Nord de Marseille, avait donc été involontairement tué par un complice le soir du drame. Celui qui pourrait être le quatrième membre du commando, déjà recherché pour une autre affaire, avait été arrêté fin décembre.
Quatre autres personnes, faisant partie d'un "second cercle" mais n'ayant pas participé à la fusillade, ont été interpellées quant à elles lundi matin.