"Depuis que Jacques Chirac est parti, je dors d'un sommeil profond et je me réveille tranquillement, sans penser que la nuit on peut attiser des militaires à droite et à gauche", a déclaré Laurent Gbagbo, jeudi lors d’une interview sur France 24. "On se comporte comme deux Etats civilisés", a ajouté le président ivoirien, jugeant les relations "meilleures" avec la France.
Laurent Gbagbo n'a jamais caché ses mauvaises relations avec l’ancien président Jacques Chirac. Les rapports entre les deux pays s'étaient fortement dégradées en novembre 2004, après le bombardement d'un camp militaire français par l'aviation ivoirienne durant lequel neuf soldats français étaient morts.
En représailles, les troupes françaises de l'opération Licorne avaient détruit la quasi totalité de l'aviation militaire ivoirienne. Cette riposte avait entraîné de violentes manifestations anti-françaises, forçant quelque 8.000 Français à évacuer le pays.
"Dans la crise ivoirienne, une leçon a été tirée des deux côtés. Les Ivoiriens ne souhaitent plus que les Français soient impliqués militairement dans les affaires de la Côte d'Ivoire. De l'autre coté, les Français ont vu la difficulté qu'il y avait à être impliqué dans la crise ivoirienne. Là-dessus, nous sommes d'accord pour fonctionner autrement", a expliqué Laurent Gbagbo.
Par ailleurs, Laurent Gbagbo a répété qu'il pensait que la date prévue de l'élection présidentielle, fixée au 29 novembre, serait respectée. "Je pense que nous allons tenir la date", a assuré Laurent Gbagbo, soulignant que 6,5 millions d'électeurs avaient déjà été enregistrés.