L'INFO. Il est sûrement le seul à soutenir les réformes de François Hollande. Interviewé par Jean-Pierre Elkabbach, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder soutient les "propositions de François Hollande" qui "vont dans la bonne direction".
Le social-démocrate allemand, comme le président français, a été confronté à des difficultés lors de la mise en place de l'agenda 2010, une importante réforme du marché du travail et des prestations sociales. "Certes il y a des difficultés, mais nous avons dit : 'Il faut le faire maintenant. Le pays a besoin de réformes.'", raconte Gerhard Schröder. "C'est une décision qui peut aussi avoir des influences négatives [...], et les conséquences positives vous les voyez 3 ou 5 ans plus tard" positive-t-il.
"Accepter le risque". Mais les risques sont grands :"J'ai perdu la chancellerie à cause de ces difficultés." L'ancien chancelier allemand donne donc des conseils au président français : "Il ne faut pas renoncer de son plein gré à être réélu, mais il faut en accepter le risque."
Sur la réussite du modèle allemand, Gerhard Schröder donne quelques les clés : "L'Allemagne est économique plus forte car nous avons réussi trois choses", résume-t-il. "D'une part, la production industrielle est plus grande que celle d'autres pays. Deuxièmement, nous avons un système particulier des relations sociales", résume-t-il. Enfin, "l'agenda 2010 (un ensemble de réformes sociales, ndlr.) a donné plus de flexibilité au marché du travail", conclut le social-démocrate.