L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a annoncé lundi que l'influent Jang Song-Thaek, oncle du numéro un nord-coréen Kim Jong-Un, avait été limogé pour avoir commis "des actes criminels" et dirigé "une faction contre-révolutionnaire".
Cette annonce confirme une information donnée par le service de renseignement sud-coréen, qui avait déclaré le 3 décembre que ce haut responsable, considéré comme l'éminence grise du jeune Kim Jong-Un, avait été limogé. Le service sud-coréen avait aussi affirmé que deux des proches de Jang avaient été exécutés. Jang Song-Thaek a été relevé de toutes ses fonctions et de tous ses titres pour avoir créé une "base de pouvoir" visant à concurrencer la direction politique de la Corée du Nord, a affirmé KCNA.
Dans une déclaration diffusée par l'agence, le Parti communiste nord-coréen indique, après une réunion du bureau politique de son comité central, qu'il a "éliminé Jang et procédé à la purge de son groupe, car il ne pouvait plus continuer à assister à ses actions sans réagir". "Le groupe de Jang Song-Thaek", poursuit la déclaration officielle, "a commis des actes factieux, contre-révolutionnaires et anti-parti" qui ont "entamé l'unité et la cohésion du Parti".
"Jang feignait de soutenir le Parti et le leader, mais il a été absorbé dans des actes factieux (...) et s'est engagé dans un double jeu derrière la scène", poursuit la déclaration. "Mu par son ambition politique, il a tenté d'accroître sa force et de renforcer sa base de pouvoir", poursuit le texte du Parti. "Jang et ses partisans ont commis des actes criminels qui dépassent l'imagination et ils ont causé un mal énorme à notre parti et à notre révolution", affirme la déclaration officielle.