Pourquoi Romney peut encore y croire

Malgré les difficultés qui s'accumulent, Mitt Romney peut encore espérer remporter l'élection du 6 novembre.
Malgré les difficultés qui s'accumulent, Mitt Romney peut encore espérer remporter l'élection du 6 novembre. © REUTERS
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avec Reuters , modifié à
S’il semble en difficulté, le candidat républicain peut toujours espérer remporter l'élection.

Des gaffes en cascade, des tensions au sein même de son équipe, des critiques visant près de la moitié de l’électorat américain… Mitt Romney, le candidat républicain à la Maison-Blanche, se retrouve en mauvaise posture à l’issue d’une semaine délicate. En plus de la "vidéo des 47%", tournée clandestinement et dans laquelle il juge que les électeurs de Barack Obama sont des assistés, il a aussi dû faire face jeudi au départ du co-président de sa campagne, Tim Pawlenty.

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Si les difficultés s'accumulent, l’ex-gouverneur du Massachussetts n’a pas encore perdu l’élection. A sept semaines du scrutin, tour d’horizon des raisons d'y croire.

Barack Obama

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• Des sondages pas si mauvais. Malgré un mois catastrophique, Mitt Romney n’a pas véritablement décroché dans les sondages : d’après le site Real Clear Politics, qui calcule la moyenne des sondages au niveau national, Barack Obama n’est crédité que de 3,1 points d’avance. Un autre sondage, de l’institut Rasmussen, donne au président sortant deux points de plus que Mitt Romney. "Il s’accroche toujours", note Rich Galen, du parti républicain.

Ronald Reagan 930x620

• Le précédent Reagan. Karl Rove, le stratège de George W. Bush, dans une tribune parue dans le Wall Street Journal, admet que Romney sort d’une mauvaise passe. Mais il assure que "les événements de la semaine passée n’ont pas sensiblement modifié les contours de la campagne". Gare aux médias, "qui amplifient les sorties embarrassantes ou gênantes", prévient-il.  Et Karl Rove de citer en exemple la campagne de 1980. Jimmy Carter, le démocrate, faisait la course en tête à la mi-septembre, et continuait à progresser en octobre, avant le seul débat de la campagne. Ronald Reagan, lui, était à moins de 40% d’intentions de vote. Ce qui ne l’a pas empêché de l’emporter finalement avec neuf points d’avance.

L’économie toujours en berne. Aux États-Unis, le contexte économique ne s’améliore pas, loin de là. La croissance est toujours décevante et le chômage demeure au-delà des 8% de la population active. Pour une large majorité des Américains, le pays ne va pas dans la bonne direction. Mitt Romney peut donc espérer tirer profit de ce contexte, s’il parvient à améliorer son image d’homme d’affaires richissime, peu au fait des préoccupations des Américains. Le candidat républicain mise aussi sur le premier des trois débats de la campagne, qui se tiendra à Denver le 3 octobre et portera sur son thème de prédilection, l’économie. Il a déjà fait un pas vers les Américains en finissant par publier, vendredi, son avis d'impôts pour l'année 2011.

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Des lois restreignant l’accès au vote. Dans une tribune publiée par le Huffington Post, Robert Reich, professeur de politique publique et ancien ministre de Bill Clinton, assure que le Parti républicain "est prêt à tout pour gagner, y compris à priver certains citoyens de leur droit de vote". Certains États, onze au total, tous dirigés par des républicains, ont en effet adopté des lois rendant obligatoire la présentation d’une carte d’identité délivrée par l’État au moment de voter. Aux yeux des démocrates, ces lois risquent d’empêcher certains électeurs jeunes, pauvres ou issus des minorités, de voter, note US World and News Report. Et pourraient donc favoriser une victoire de Mitt Romney le 6 novembre.