L'info. Ukraine, Mistral, et relations avec les puissances occidentales, c'est un G20 à la sauce russe qui s'est ouvert samedi à Brisbane. Vladimir Poutine était l'objet de toutes les attentions lors de cette première journée. Vertement critiqué par Cameron et Obama, invité au dialogue par François Hollande, Vladimir Poutine et la politique étrangère russe ont monopolisé les débats. Mais le feu des critiques a vite lassé le président russe, puisqu'il a écourté la fin de son séjour au sommet, en ne participant pas au déjeuner officiel de dimanche. Une raison avancée, la fatigue : dans son communiqué, Vladimir Poutine a déclaré avoir "besoin de dormir".
François Hollande plus prudent qu'Obama et Cameron. Le président français avait ouvert le bal en s'entretenant avec le locataire du Kremlin à 9 heures ce matin (heure française). Mais il a préféré laisser les dossiers chauds en sommeil. Il a soigneusement évité d'aborder le brûlant imbroglio de la livraison du navire Mistral à Moscou. L'agence russe Ria Novosti, citant une source diplomatique anonyme, avait annoncé vendredi que la France n'avait plus que deux semaines pour livrer le navire sans quoi Moscou ferait des réclamations financières.François Hollande s'est pourtant montré beaucoup moins critique que ses homologues britannique et américain, en qualifiant sobrement les relations franco-russes de "bonnes".
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Mais la poignée de mains entre les deux hommes ne laisse guère de place au doute, les relations franco-russes restent très froides. Le dialogue s'est noué autour des "turbulences internationales", seul François Hollande aura finalement cité le cas ukrainien. Sur le Mistral, pas un mot donc, Le Monde relayant néanmoins une confidence d'un haut diplomate français, en forme de plaisanterie : "Si le mot mistral est prononcé, ce sera pour parler du vent".
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Vladimir Poutine a déclaré qu'il fallait tout faire pour"minimiser" les risques que font peser les tensions internationales sur les relations bilatérales entre la France et la Russie."La Russie comme la France doivent prendre leursresponsabilités", a de son côté déclaré François Hollande.Rappelant la rencontre entre les présidents russe et ukrainien début juin en Normandie en présence de la chancelière allemande Angela Merkel, il a ajouté: "Je suis toujours prêt à poursuivre cette relation mais à une condition, c'est que ça puisse déboucher."
Barack Obama, lui, s'est montré plus direct. le président américain s'est dit décidé à "s'opposer à l'agression russe contre l'Ukraine, qui représente une menace pour le monde". Le Premier ministre britannique David Cameron a enfoncé le clou, en fustigeant l'attitude du Kremlin "qui agresse de plus petits Etats en Europe". L'ambiance était bien glaciale, et l'accueil peu chaleureux pour Vladimir Poutine, puisque l'organisateur du sommet, le chef du gouvernement australien Tony Abbott, avait en préambule dénoncé "l'agressivité" de Vladimir Poutine. La presse nationale ne s'était pas privée de relayer ce message, en présentant les deux hommes sur un ring, l'un en représenté par un kangourou, l'autre par un ours, sous un titre sans équivoque : " Ice Cold War".
Bon on est pas les seuls à avoir des relations tendues ac Poutine. Version australienne: l'ours Vs le kangourou #G20pic.twitter.com/4yVGgDs6QJ— Nicolas Chapuis (@nicolaschapuis) 15 Novembre 2014