L'INFO. C'est une première victoire pour les contestataires. Le Premier ministre Mikola Azarov a présenté sa démission mardi matin et le Parlement a abrogé les lois qui limitaient le droit de manifester.
• Mykola Azarov a annoncé sa démission.
• Le Parlement a abrogé une série de lois répressives.
• A Bruxelles, Vladimir Poutine a affiché sa fermeté.
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Le Premier ministre jette l'éponge. "J'ai pris la décision de demander au président d'accepter ma démission du poste de Premier ministre, pour créer les conditions supplémentaires d'un compromis politique et d'un règlement pacifique du conflit", a annoncé Mikola Azarov dans un communiqué. "Aujourd'hui, le plus important est de préserver l'unité et l'intégrité de l'Ukraine. C'est bien plus important que toute ambition personnelle", a déclaré le chef du gouvernement. Viktor Ianoukovitch, le président, a accepté sa démission ainsi que celle de l'ensemble du gouvernement.
Attente des débats au Parlement ukrainien devant les barricades #maidanpic.twitter.com/P7gZh0bup1— Jean Sé Soldaïni (@jssinfo) January 28, 2014/blockquote>"Un pas vers la victoire". Vitali Klitschko, l'un des leaders de l'opposition, a réagi à cette démission auprès du tabloïd allemand Bild. "Ce n'est pas la victoire, mais un pas vers la victoire", a commenté l'ancien boxeur, pour qui "cela calmera les gens pendant un mois au plus. Nous devons maintenant casser le système".
Les lois critiquées abrogées. La journée de mardi est décidément décisive en Ukraine. Le Parlement a annulé les lois du 16 janvier, qui réprimaient presque toute forme de manifestation. Ces lois, très critiquées par les Occidentaux, ont entraîné la radicalisation du mouvement de contestation. 316 députés ont voté l'abrogation, deux contre. Le résultat a été accueilli par de nombreux applaudissements. Une minute de silence a en outre été observée à la mémoire des personnes tuées à Kiev dans les violences (trois selon un bilan officiel).
Poutine à Bruxelles. Vladimir Poutine, le président russe, s'est entretenu avec des responsables européens, dont Catherine Ashton, numéro un de la diplomatie de l'UE. Il s'est montré ferme, rejetant toute "interférence" étrangère en Ukraine, une façon de condamner implicitement la visite prévue à Kiev de Catherine Ashton. "Je pense que le peuple ukrainien est capable de résoudre" ses problèmes "par ses propres moyens", a affirmé le président russe, qui n'a aucune intention de réviser les accords avec Kiev si l'opposition arrive au pouvoir.
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