La France a commencé ses frappes en Irak. François Hollande a confirmé vendredi que des avions de combat ont mené dans la matinée les premières opérations aériennes françaises en Irak contre l’État Islamique. Selon la Défense, l'opération "remplie de succès" s'est déroulée dans la région de Mossoul, au nord-est du pays. Le dispositif était constitué de deux avions Rafale "équipé de bombes air-sol guidées laser GBU 12", d'un avion de ravitaillement en vol C-135 FR et d'un avion de patrouille maritime Atlantique 2, chargé notamment de la première évaluation des frappes.
Un dépôt logistique visé. Le président de la République a confirmé qu'un dépôt logistique des terroristes de l'organisation Daech a été atteint et entièrement détruit. "D'autres actions auront lieu dans les prochains jours", a annoncé François Hollande, avant de confirmer qu'il n'était toujours pas question d'engager des troupes au sol. "J'ai réduit les risques au minimum", a-t-il assuré.
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François Hollande tient sa promesse. Cette opération intervient au lendemain de l'annonce par François Hollande, que la France engagerait des avions en Irak. Le chef de l’État avait déclaré lors de sa conférence de presse qu'il répondrait à "la demande des autorités irakiennes de leur accorder le soutien aérien nécessaire pour lutter contre le terrorisme". Lundi, des avions français avaient effectué leurs premières opérations de reconnaissance au dessus du sol irakien. François Hollande a par ailleurs assuré qu'aucunes troupes françaises ne seraient engagées au sol.
Ce matin à 9h40 nos avions Rafale ont mené une première frappe contre l’organisation #Daech en #Irakpic.twitter.com/bpQig9H4nz— Élysée (@Elysee) 19 Septembre 2014
Pas d’intervention en Syrie. Le président français avait cependant tenu à réaffirmer jeudi que "nous n'interviendrons qu'en Irak", à l'heure où Washington envisage de mener des frappes contre les positions de l'EI en Syrie. Ce qui s'est confirmé vendredi matin.
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Le Parlement informé la semaine prochaine. Depuis plusieurs semaines, le chef de l'Etat français a ouvert la voie à une intervention militaire en Irak. John Kerry, le chef de la diplomatie américain, a salué le feu vert français aux frappes aériennes. Comme il est d'usage, le Parlement va pouvoir débattre de cette intervention militaire. "Le Parlement sera informé de ces informations et le Premier ministre recevra les responsables des groupes parlementaires la semaine prochaine", a précisé François Hollande.